Merci à tous ceux qui sont venues voir l'exposition à La Moustache et des Dentelles ou écouter Corine Pagny parler de son expérience auprès des migrants à Calais.
Merci à elle de nous les rendre plus proches.
L'exposition est ouverte jusqu'au 21 mars, de 15h à 18h30 les vendredi, samedi, dimanche et lundi lors des ateliers et aussi sur rendez-vous 06 45 63 12 99
Beaucoup de monde au vernissage de l'exposition où le travail de Corine voisine les oeuvres des migrants, des objets en terre réalisés dans un atelier à Calais et le travail de Abder Kaler un soudanais.
100% des ventes des oeuvres faites par les migrants leur reviendront ainsi que les ventes des badges Art the jungle.
Présentation de l'atelier où les réfugiés ont réalisé les petites sculptures exposés :
« VILLAGE BROTHERS »
…- un collectif artistique implanté
dans ce qu’on appelle communément la « jungle » de Calais.
Nous avions pressenti de nombreux
talents artistiques parmi les réfugiés arrivés en fin de course ici à Calais et
l’idée nous est venue de les regrouper au sein d’un atelier hebdomadaire le mercredi.
Les œuvres réalisées le sont à 1, 5, 10, 12 voire 20 mains. De multiples
nationalités interviennent : soudanais essentiellement, afghans,
pakistanais, érythréens, syriens, ….. et français (nous apportons notre touche
également).
L’idée de nommer ce collectif
« Village Brothers » nous est venue du comportement même des
habitants du camp. Leur façon de vivre ensemble, de construire ensemble nous a
interpelés. Bien sûr tout n’est pas « rose » au quotidien pour ceux
qui s’appellent entre eux « brothers » mais il n’y a pas que des
rixes ou des affrontements ethniques à « Jules Ferry ». En dépit des
intempéries, du manque de ressources, on n’hésite pas à nous inviter à partager
un simple plat de riz blanc accompagné de beaux sourires, de rire et de joie.
Dans
le revirement sociétal que nous vivons en Europe où l’individualisme occupe une place
forcenée, n’y-a-t-il pas quelque chose à réapprendre auprès d’eux ?
Si l’on se focalise sur le domaine artistique, depuis plus d’un demi siècle le
marché de l’art et sa logique spéculative alliés à une bêtise mondaine du monde
culturel n ‘ont donné naissance qu’à des individualités rongées par
l’ambition de trouver la potion magique qui fera parler d’eux au point de
perdre toute logique artistique. Le dialogue a laissé place à la
« carrière ». Nous essayons de
renouer ici en quelque sorte avec cette tradition perdue de
« scolastique » où les individus regroupés par affinités
confrontaient leurs pensées, réinventaient des formes nouvelles (cubisme,
surréalisme, dadaïsme…). C’est dans cet état d’esprit que nous comptons mener
cette réflexion artistique, riche d’individus certes mais aussi de cette
multi-culturalité que nous considérons pour notre part comme une chance.
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